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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 06:40
LA SECURITE !?

Aluminium :

Bordés :

Dés la conception, nous avons essayé de faire en sorte que Hoa soit le plus sûr possible ou pour le moins qu’il ait une sécurité « acceptable » selon nos propres critères.

Le choix des bouchains, bien qu’il semble contradictoire (une tôle en forme, toutes choses égales par ailleurs, étant plus « rigide » qu’une « plane ») découle en partie de ce choix ;afin tout simplement de limiter les soudures à leur strict minimum grâce à l’emploi de tôles de grandes longueurs.

Avec nos tôles de 8 m de long nous avons seulement deux soudures verticales par bordé et juste les soudures des bouchains dans le sens longitudinal. Il est d’ailleurs probable que si le bateau avait été construit chez Garcia, qui disposait de meilleurs moyens de manutention, nous aurions utilisé une tôle de 12 m et une de 8 m (comme par exemple sur notre grosse coque alu construite chez eux et qui, pour près de 25 m de coque, n’avait que deux soudures verticales, 2 tôles de 12 m).

Bon, pour être franc, il y avait aussi une recherche de l’économie, moins de soudure, moins de déformations, moins de chaudronnage aboutissent, normalement, à un coût de revient moindre.

D’autre part, nous avons opté aussi pour une épaisseur de bordé supérieure à la norme sur une structure moyennement dense (tout au moins au regard de bateau tel que Polar Bound !) finalement les calculs de l’organisme de certification montrent que nous sommes en moyenne deux fois au dessus des chiffres exigés par la norme CE. De ce coté là on peut donc estimer que notre soucis de sécurité est atteint.

Cloisons :

Nous avons fait le choix d’avoir plusieurs cloisons étanches.

Deux classiques cloisons étanches jusqu’au pont :

- la classique cloison d’abordage située à 2,89 m de notre étrave

- la cloison délimitant le coqueron où se trouve le tube de jaumière, située elle à 1,395 mm du tableau.

Quatre cloisons du style « Titanic » (oups !!), vous savez ces cloisons étanches jusqu’à une certaine hauteur au dessus de la flottaison … Dans notre cas, étanches jusqu’à environ 480mm au dessus de notre flottaison pleine charge.

- une à la sections n°18 (notre bateau comporte 41 sections comptées à partir de l'étrave) supportant l’épontille de notre petit mât

- une à la section n°20

- une à la section n°22

Ces trois sections étaient à l’origine destinées à délimiter les réservoirs, qui finalement sont devenus des réservoirs encastrés entre les dites cloisons.

La première solution avait, à mes yeux, l’avantage qu’aucune goutte d’eau supplémentaire (en cas de voie d’eau entre la cloison 6 et 18 ) n’aurait pu être embarquée tant qu’elle n’arrivait pas au niveau de la cloison 22 (ce qui est en thèorie impossible ; même si le volume entre 6 et 18 avait un trou beant cela ne devrait pas assez mettre le bateau sur le nez pour que cela arrive … toujours comme pour le Titanic) Il va falloir que j’arrête ce parallèle avant d’aller jusqu’au bout de ma démonstration !!

Maintenant que ces cloisons délimitent des espaces entre lesquels sont encastrés les réservoirs, quelques 2 à 300 litres d’eau pourraient remplir les espaces entre cloisons et reservoirs, mais cela ne devrait pas poser de gros problèmes.

- la dernière au n°28 délimitant l’arrière du compartiment moteur.

Sur le plan d’origine, j’avais prévu un « plafond de compartiment moteur en tôle de 4 mm entre la 22 et la 28, cela aurait pu améliorer la sécurité à condition que tout ce qui arrive au compartiment moteur par le haut soit étanchéifié à 100%. Plus facile à réaliser pour un compartiment moteur situé sous une timonerie et dont les cloisons monteraient à environ 1000 mm au dessus la flottaison.

Autre choix fait dans la structure pour améliorer la fiabilité , de nombreuses épontilles (15) de différentes sections et formes reliant pont et structure dans l’espoir qu’en cas de vague ou de choc apocalyptique notre fier coursier ne se transforme pas trop vite en « fluch desk » ou en une crêpe (Bretonne forcément !!).

Surfaces vitrées :

Pour ce qui est des parties vitrées, nous avons hésité à utiliser du verre feuilleté de forte épaisseur (env. 30mm), cela aurait eu l’avantage d’être plus solide, de ne pas se rayer, de ne pas s’opacifier, d’être insensible aux trop fortes chaleurs mais avec « l’inconvénient « du poids non negligeable et surtout …du prix prohibitif pour notre bourse, hélas !

J’aurais même bien aimé pousser le vice un peu plus loin en remplaçant le « plexi « de certains panneaux de pont par du verre feuilleté épais (bon c’est sûr il n’aurait pas fallu prendre un capot sur le crâne) et il aurait fallu trouver une solution pour qu’ils restent ouverts !

Nos seules précautions pour nos surfaces vitrées ont été de toutes les monter sur des cadres structurels encastrés en y collant et boulonnant du plexi un peu plus epais que la norme (env. 35 % de plus que la préconisation). Par exemple pour le carré nous avons 16 mm + 4 mm, vous pourrez lire sur « isolation » l’evolution que nous aimerions faire : passer le 16 mm à l’intérieur et mettre du 22 mm à l’extérieur… dès que nous aurons des Euros... c’est à dire que nous finirons notre vie avec du 16 mm.

Les hublots de coque sont tous encastrés sur une profondeur d’env. 100 mm les mettant ainsi à l’abri des chocs, cela nous sert de marche pieds le long d’un ponton et nous pouvons les laisser ouverts par temps de pluie (enfin suivant la force du vent et sa direction).

Pour les portes d’accès, nous avons fait le choix de « vraies » portes étanches, même si elles ne sont pas très « elegantes » elles sont étanches. Je trouve surprenant le choix de certains trawlers à avoir des portes coulissantes, l’étanchéïté de telles portes étant très dure à obtenir (j’ai même vu récemment un (très) cher Trawler livré avec des portes coulissant vers l’avant… et dans un article suivant l’on pouvait lire parmi les points à changer : la conception des portes).

Je pense que sur ce point des surfaces vitrées nous pourrions,avec quelques roros, améliorer notre niveau de sécurité.

Asséchement :

Actuellement nous avons comme moyen d’asséchement :

- 4 pompes électriques Rules 3700 ; une par compartiment, annoncée à un debit d’env. 14,5 m3/H pour une hauteur de refoulement … faible

- une grosse pompe attelée de style Jabsco, mais ne pouvant pomper que dans le compartiment moteur pour un débit de 30m3/H mais il faudrait améliorer sa conception pour pouvoir pomper dans (au moins) le compartiment situé entre 6 et 18.

- pompe des wc Lavac arrière avec une vanne trois voies.

Et des seaux, des tas de seaux... mais ma femme s’oppose à l’embarquement de jeunes femmes dynamiques pour manier ... ; tous ces seaux, pourtant ce ne serait qu’une mesure de sécurité élémentaire !

Incendie :

Pour combattre les débuts d’incendie (un incendie déjà bien parti avec nos 8m3 de carburant et nos env. 5T de bois ….il ne faudrait pas trop rêver !).

Nous avons à bord :

- 5 extincteurs de 1 kg (un par cabine à portée de main d’un potentiel début d'incendie)

- 4 extincteurs de 5 kgs , un à portée de main entre la cuisine et notre poêle à bois, un au niveau de l’atelier et deux « en secours ».

- un Co2 à mis chemin du poêle et de notre tableau electrique principal

- 2 extincteurs fixés dans notre compartiment moteur, l’un à déclechement manuel et un automatique.

Nous n’avons pas de moto-pompe avec manche à incendie, si nous avions un peu d’argent nous investirions sans doute dans une moto- pompe située dans notre « soute à voile » pouvant servir pour l’asséchement de ce compartiment, le nettoyage HP de la chaine lors d’un mouillage « vasouillard » et manche à incendie au cas ou… Mais si nous avions beaucoup d’euros je n’hesiterais pas j’installerais un systeme « Fogmaker», le nec plus ultra de mon point de vue en systeme d’extinction, juste un problème : son prix .

Stabilité :

Depuis les premières esquisses de la silhouette, nous avons cherché à dessiner un bateau assez bas sur l’eau à la fois pour garder un gabarit compatible avec la taille des petits ponts du canal du midi et pour avoir un centre gravité relativement bas (pour un bateau à moteur !).

Et malgré notre recherche d'un bateau pas trop lourd (quoique nous aurions pu, avec l'utilisation de matériaux plus "exotiques", économiser plusieurs tonnes sur toute la partie "bois" cloisons, planchers, meubles etc) nous avons décidé de mettre un lest en plomb de environ 2850 kg de plomb dans les fonds.

Certes, cette très (trop ?) forte stabilité se « payait » au début par une période de roulis sans doute trop rapide (env. 2 secondes). Mais au fil des années, comme souvent, le bateau a pris du poids dans les hauts : portiques, panneaux solaires, éoliennes, annexe rigide et surtout la mature .

L’inertie amenée par le poids de ce gréement (en plus des poids rajoutés dans les hauts )cela donne maintenant un période de roulis légérement en dessous de 3 secondes, ce qui est déjà bien plus confortable.

Malgré cette légére élévation du CG, notre « fier coursier » devrait néanmoins être «autoredressable » (en supposant que rien ne céde lors d’une telle mésaventure ).

D’autant plus que le volume des roofs a été calculé pour être légérement supérieur au déplacement maxi de Hoa, en théorie, (en supposant qu’une fois retourné Hoa soit parfaitment équilibré, ce dont je doute fort), nous nous retrouverions alors sur une « coque « qui ne ferait plus que 3,82 m de large à la flottaison (au lieu de 4,435 en position normale) et le centre de gravité se trouverait alors à environ 1,20 m au dessus de la flottaison (au lieu de env. 500 mm en position normale) .

On peut donc raisonnablement espérer qu’une mer capable de retourner une coque ayant les premiers caracteristiques (L flott. 18,264, l : 4,435 m à la flott. et un CG à + 500 mm) ne devrait pas mettre (trop!?) longtemps à renvoyer à l’endroit une coque ayant les secondes caracteristiques (L flott. 8,37m, l :3,82m à la flottaison et un CG à + 1200 mm). Enfin c’est ce que j’aime à penser pour me rassurer et épargner (un peu) mon ulcère .

C’est vrai que dans cette curieuse position le mât se remplissant d’eau et même le peu de voile dehors par un tel temps seraient un handicap vers le retour à la position initiale … ca y est mon ulcère se réveille !

PONT :

Par sécurité notre anti dérapant est un peu "rustique", constitué de peinture et de corindon assez gros, mais c'est le seul type d'anti dérapant sur lequel même avec du givre notre chien ne dérape pas ! Par contre lorsque l'on nettoie le pont avec une brosse, si les doigts dérapent c'est un "pilling" ... jusqu'à l'os assuré !

Autre point de sécurité : nous avons opté en lieu et place des filières, pour des batayoles en tubes de 40 X 5. d'une hauteur de 706 mm au dessus du pavois soit de 906 mm à 966 mm vers l'étrave. Pourquoi 706 mm ? C'est juste pour ne pas avoir de chute dans un tube de 6000, 9 portions + le diamètre de la batayole ...

Avantages : bonne prise en main, rigidité, résistance, possibilité de prendre appuis dessus même avec des charges relativement lourdes.

Inconvénients : poids et fardage supplémentaire par rapport à un simple câble .

Pavois assez haut : 200 mm au minimum et 260 mm au maximum, un bon cale pied, retient les outils que ma maladresse légendaire (certains, des mauvaises langues ! prétendent même que je suis la version Francaise de Mr Beans ...), et surtout sert d'appui tête, parfait pour notre chien, lorsqu'elle est couchée dans les passavants .

Des échelons encastrés dans la coque et une échelle de bain, certes un peu massive avec ses tubes de 45 mm de diamètre mais, bon au moins je peux continuer avec mes tablettes de chocolat (non pas celles des sportifs ! Mais celles à base de cacao que je m'applique à stocker autour de ma taille...).

En mer, cette échelle de bain est maintenue haute par des sandows, alors qu'un bout terminé par une pomme de touline affleure l'eau ...au cas ou.

Si "quelques $$$$ de plus, en vrac :

- une moto pompe à usage "multiple" : incendie, lavage, et pompage !

- un système d'extinction "fogmaker" pour au moins le compartiment moteur.

- un mat étanche et pourquoi pas (soyons fous !) en carbone

- vitrage en verre feuilleté de forte épaisseur en lieu et place de notre plexi épais.

- une survie du style des Ovatek, ou mieux croisement entre une annexe rigide et une survie Ovatek (http://www.ovatek.com/index.cfm/1,111,0,0,html/Outside)

- un système de "polissage" continu pour notre gasoil

- des volumes de flottabilité

Liste non limitative.

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