Isolation Thermique.
A l’origine, Hoa ayant été concue pour (essayer de) faire du ‘hors piste’, ou pour le moins aller dans des régions peu fréquentées et froides (cela tarde à se réaliser !!),
nous avions particulièrement soigné l’isolation thermique .
Sachant que l’alu transmet bien mieux le froid
(ou la chaleur) que l’acier, pour avoir eu des bateaux dans les deux materiaux, nous pouvons vous confirmer que la différence n’est pas négligeable, nous avons donc mis ce que nous pensions etre le maximum comme isolation, à savoir :
- Pour la coque : une premiere épaisseur de polystyrene extrudé de 60 mm (il existe des isolants plus performants mais helas plus chers…) coincée entre les lisses, une bande de mousse collée au niveau de chaque lisse, ensuite recouvert par une autre épaisseur en 20 mm coincée elle entre les membrures.
Pose des tasseaux depassant environ de 8/10 mm des membrures puis agrafages sur les dits tasseaux d’un multifilms en 13 épaisseurs (le maxi à l’époque).
Epaisseur coté coque (pardonnez l'erreur de parallaxe !)
- Pour le pont : même traitement ci ce n’est que la premiere couche ne fait que 50 mm
Epaisseur coté pont
La majeure partie de l’alu qui a échappé à ce traitement (goussets par ex.) a été, dans la mesure du possible, recouvert d’une épaisseur de mousse auto adhesive.
Les volumes inccessibles (certains emplacements sous les passavants occupés par des tuyaux ou gaines en tout genre) ont été comblés avec de la laine de verre ou de roche.
A l’usage, defauts constatés :
- Nous aurions pu mettre plus d’épaisseur d’isolant dans les parties hautes et les côtés du roof (par exemple là aussi 100/120 mm).
- A certains endroits, notre vaigrage (en lambris) est tenu par des vis et non plus des « clips » ce qui est une erreur car par grand froid (pour nous !- 20°) et chauffage en mode « éco », le froid exterieur fait son chemin via la tôle du pont , le barrot, les boulons de fixations, le tasseau et finalement les vis bois qui maintiennent le vaigrage deviennent glacées et se recouvrent de glace. Alors qu’aux endroits fixés par des clips nous n’avons pas ce probleme.
Pour limiter ce probleme il aurait fallu, dés la conception, prevoir un peu plus de hsb
pour pouvoir faire dépasser les tasseaux de 20/30 mm par rapport aux barrots (et garder la même hsb sous vraigrage) et surtout coller entre barrots et tasseaux une mousse à cellules fermées d’au moins 5/6 mm et de ne se servir que de clips pour fixer le vaigrage .
Si nous avions à construire un second Hoa, je pense que nous ferions comme suit :
- Peinture au liege sur toute la structure appelée à servir de base aux amenagements,
collage d’une mousse autoadhesive de 5 mm entre les tasseaux, les cloisons et la structure alu.
Pose des tasseaux en les faisant dépasser d’au moins 20 mm par rapport aux membrures et barrots puis projection de mousse polyurethane jusqu’à ce niveau .
Ce qui donnerait une epaisseur de mousse de 120/140 mm pour le bordé et de 100mm pour le pont.
Puis agrafage d’un isolant multifilms (15/20 epaisseurs) sur les tasseaux.
Petits tasseaux de 15/20 mm puis vaigrage .
Les epaisseurs totales seraient alors au maximum de 170 mm pour la coque et de
130 mm pour le pont .
Soit 40 à 50% de plus que notre isolation actuelle .
Point intéressant : le volume total de mousse polyurethane serait alors d’environ 22m3. Ce qui, ajouté à tous les autres volumes, representerait aux alentours de 37 m3
pour un déplacement que nous espérerions ramener à 30 T… Donc si Archiméde a raison… ajouté aux 5 cloisons etanches, nous devrions avoir le temps de réagir en cas de voie d’eau.
La source de nos precieuses calories en navigation nous avons aussi un echangeur sur le circuit moteur qui chauffe des aerothermes et radiateurs
Et une partie du stock devant l'alimenter !!
Photo de notre nouveau Poêl/cuisinière/chaudière qui devrait sous peu prendre le relais de nos anciens poêles
En ce qui concerne les surfaces vitrées, nous payons notre choix de vue et de clarté par une perte importante d’isolation .
Dans la timonerie, nous avons entre les plexis et les capots environ 4,1 m2 de surface vitrées.
Dans le carré le total est de 3,25 m2.
Et pour les cabines nous avons entre les hublots de coque et les capots une surface de 1,8 m2.
Donc un total de plus de 9,1 m2, ce qui penalise nettement notre bilan .
En mode « hivernage », nous avons essayé de minimiser ce probleme de la maniere suivante :
- pour les capots de pont, nous avons découpé du polystirène à la dimension des encadrements ce qui en plus des 20 mm d’isolant maintient un matelas d’air d’environ 100 mm.
- pour les surfaces « vitrées » du carré, sur notre bateau actuel nous avons 15 mm de plexi coté exterieur et 4 mm d'un "pseudo plexi" à l'interieur et entre les deux env. 6mm d'air :
- inconvenient au bout de trois ans : apparition de vapeur à l'interieur de certains et le pseudo plexi ne supportant pas bien la chaleur lorsque nous avons oublié un isolant à l'interieur par une belle journée d'ete, cela a fait un joli bombé à l'interieur style vitrage de certaines caravanes .
L'ideal aurait été une epaisseur de verre "style guichet de banque » à l'exterieur et à l'interieur un plexi ou la déformation bombée aurait été maitrisée.
- avantage : entre chaque epaisseur de verre blindé, il y a un film "plastique" donc moins de ponts thermiques, et de part le bombé du plexi interieur grande epaisseur d'air entre les deux 25/30 mm.
- inconvenient : n'avons pas trouvé de fabricants disposés à nous fournir (même pas eu de retour de devis) pour le verre et, pour former le plexi cela reviendrait assez cher .Prix de l'ensemble rehibitoire
La seule pour qui le froid est une bénédiction
Mais, même avec l'inconvenient de ne pas rester etanche (à l'air interieur), notre montage actuel nous apporte une bonne amélioration d'isolation .
Actuellement, nous projetons de mettre notre plexi ext (15 mm) à l'interieur et de mettre du 22 mm à l'Ext (profondeur des cadres actuels ) avec des joints plus epais pour porter l'épaisseur d'air aux environs de 10 mm, soit une épaisseur totale de 47 mm.
- pour toutes les surfaces vitrées et même pour doubler les portes de par l’intérieur, nous avons des «volets thermiques» (comme écrit dans les catalogues pour camping car ) à ventouse ; en fait, de l‘isolant « multifilm emprisonné dans deux épaisseurs de tissus.
- Avantage : moins de pertes de chaleur.
- Inconvenient : comme il n’est pas possible de fixer ces « volets » à l’exterieur par grand vent, ils le sont à l’interieur mais de ce fait le plexi devient glacial et se couvre de glace .
Au matin en retirant "les volets"
Pour le carré, notre pseudo double vitrage a résolu ce probleme .
Pour la façade avant de la timonerie, nous avons adopté la manière forte, à savoir :
Un taud d’hivernage en double epaisseur qui emprisonne un isolant « multifilms », ce taud recouvre la totalité de la partie avant, y compris la tole ; comme il est fermement maintenu en place avant de le fixer nous pouvons mettre les « volets isothermes » prévus pour la timonerie à l’exterieur puis les recouvrir avec le taud .
"Volets" en facade de timonerie
Par grand froids mis à l'exterieur sous le taud qui englobe toute la face avant de la timonerie
Avantages : plus de glace ni même la moindre condensation, non seulement sur le plexi, mais même sur le cadre qui reste à la temperature de la piece.
Le "fameux" taud à poste
Inconvenient : pas encore trouvé si ce n’est que l’interieur du bateau est plus sombre mais vu la quantité de surfaces vitrées c’est encore suffisant.
Et devant l’efficacité d’une telle solution nous envisageons de faire de même pour les flancs du roof au niveau du salon de pont (près de 10m2 !) avec une variante ; des parties que l’on puissent roulées en vis à vis des plexis pour ne pas se retrouver « à la cave » comme dans un voilier.
Comme nous avions un stock de vieilles lattes de teck nous les avons utilisées pour "habiller" nos portes de timonerie (que nous avons verni depuis) et ainsi épargner quelques precieuses calories ,
mais je ne serais jamais un menuisier ...