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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 19:01

    Quelle idée saugrenue des dérives sur un bateau à moteur ?!

 

Il s’agit de deux dérives latérales qui remontent le long de la timonerie à l’aide de simples palans 4 brins.

Au début, nous avions envisagé une seule dérive centrale mais par soucis de prix de revient et de facilité d’entretien des puits (seulement 15 cm de puits immergés, trés faciles à nettoyer et à peindre lorsque le bateau est au sec) nous avons privilégiés ce choix de deux dérives latérales.

Inclinées à 4° par rapport à la verticale, cela leur permet d’éviter le débordement du roof .(les parois du roof étant pour leur part inclinées à 6°).

Par rapport à l’axe longitudinal, elles ont une angulation de 3,5°

Comme le roof de la timonerie est moins large de 185 mm de chaque bord par rapport à celui du carré, les derives, une fois remontées, se font oublier, n’empiétant en rien sur la largeur des passavants.

Elles sont simplement réalisées en cp/fibre de verre/époxy et leur taille permettait de les réaliser dans une grande feuille de cp., sans chute et sans aboutage.

Leurs dimensions principales sont les suivantes :

- longueur totale 3200 mm

- largeur 770mm (pour la partie de section rectangulaire restant dans le puits)

- épaisseur 78 mm ( pour la partie rectangulaire restant dans le puits)

- corde 780 mm (pour la partie assymétrique)

- fléche 78 mm (pour la partie assymétrique)

Dans la partie haute de la dérive il y a un évidement de 750 mmX 300 mm qui a pour but d’alléger un tant soit peu le poids de l’ensemble et de ne pas condamner, en position haute, la vue à travers l’un des plexis de la timonerie.Vue-Derive-copie-1.jpg

A l’usage leur pouvoir anti-roulis est trés limité : au lieu (par exemple ) de partir pour une série de 4/5 aller/retour, cela se « limite » à 3 ou 4 aller/retour lorsqu’elles sont en position basse mais ce n’était pas leur but.

Leur but était simplement anti-dérive et pour cela, malgré une profondeur modeste d’1,75 m, elles sont vraiment efficaces.

Si nous sommes vent de travers dérives hautes, il suffit de descendre celle sous le vent pour immédiatement voir le bateau remonter de plusieurs degrés (4 à 5°) et une fois stabilisé sur sa route, le pilote est nettement moins sollicité.

A chaque échouage ou à chaque carénage, ces deux dérives bridées à l’aide d’une grosse sangle à cliquet deviennent de trés robustes béquilles d’échouage.

Autre usage intéressant par exemple lorsque nous navigons à l’économie en utilisant un seul moteur, en descendant la dérive du bord opposé l’angle de barre necessaire à compenser la poussée décalée du moteur est annulé.

N’étant pas architecte, je ne peux malheureusement quantifier la trainée induite par cette dérive et voir si le bénéfice par rapport à la trainée du gouvernail angulé est suffisamment importante pour justifier le choix de ces deux dérives …

En tout cas le pilote travaille moins !

Autre point positif : totalement ou partiellement descendues elles servent de 'marche pied' pour utiliser les marches encastrées dans la coque.

Parmi les inconvénients, il y a bien sur le poids supplémentaire non négligeable de l’ensemble dérives et puits environ 400 kgs, le clapotis constant dans le puits en navigation.

Peut être serait il intéressant de rallonger ces dérives et le mât pour se retrouver avec un ‘presque’ voilier mixte ?

 

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commentaires

C
Un bien beau navire que nous avons hâte de voir appuyé par ses voiles.<br /> Quel travail!<br /> De notre côté, le bateau est à l'eau, il marche bien, très bien même et les combinaisons de survies ont trouvé leur place dans la soute.<br /> Merci encore pour tout.<br /> Christian et M.H.
Répondre
L
<br /> <br /> Nous aussi nous esperons , enfin, bouger et aller au froid , notre chien nous reclame de la neige et de la glace <br /> <br /> <br /> <br />